Textes non bibliques et poétiques - Propositions pour célébrations de funérailles - Texte deuil
Choix de textes proposés aux familles en deuil, en vue des célébrations de funérailles, cérémonies d'obsèques chrétiennes, dans les églises de notre paroisse catholique de Saint Michel du Drac
Les textes qui suivent ont été copiés et recopiés, avec parfois des erreurs, modifications ou coupes... Il peut y avoir également des erreurs ou des incertitudes quant aux noms de leurs auteurs. Que, par avance, ils veuillent bien nous en excuser; nous rectifierons au besoin.Vos remarques et suggestions seront bienvenues ! NOUS JOINDRE
Un être humain qui s’éteint, ce n’est pas un mortel qui finit.
C’est un immortel qui commence.
C’est pourquoi en allant confier où il dormira doucement à coté des siens,
en attendant que j’aille l’y rejoindre,
je ne lui dis pas adieu, je lui dis à bientôt.
Car la douleur qui me serre le cœur raffermit, à chacun de ses battements,
ma certitude qu’il est impossible d’autant aimer un être et de le perdre pour toujours.
Ceux que nous avons aimés et que nous avons perdus ne sont plus où ils étaient,
mais ils sont toujours et partout où nous sommes.
Cela s’appelle d’un beau mot plein de poésie et de tendresse : le souvenir.
Ne restez pas à pleurer autour de mon cercueil,
Je ne m’y trouve – je ne dors pas.
Je suis un millier de vents qui soufflent,
je suis le scintillement du diamant sur la neige,
Je suis la lumière du soleil sur le grain mûr,
je suis la douce pluie d’automne, je suis l’envol hâtif.
Des oiseaux qui vont commencer leur vol circulaire quand tu t’éveilles dans le calme du matin,
je suis le prompte essor qui lance vers le ciel où ils tournoient les oiseaux silencieux.
Je suis la douce étoile qui brille, la nuit,
Ne restez pas à vous lamenter devant ma tombe, je n’y suis pas : je ne suis pas mort.
Et quand la flamme que tu as choisie comme ultime passage pour l’enveloppe qu’a contenue ta vie,
aura rendu à la terre ce qui appartient à la Terre, et aura rendu au vent ce qui appartient au Vent,
il restera de toi, l’essentiel : ce que tu as donné.
Et quand, un jour plus tard, les larmes de notre affection auront séché,
alors en terre, en Vent, en feu, en Eau et en Amour,
tout aura été accompli de l’au-delà de ta destinée au cœur du Grand Mystère,
un jour appelé Vie, trop tôt appelé Mort, en Dieu
« les gens ont des étoiles qui ne sont pas les mêmes.
Pour les uns qui voyagent, les étoiles sont des guides, pour d’autres,
elles ne sont rien que de petites lumières.
Pour d’autres qui sont savants, elles sont des problèmes.
Pour mon directeur, elles étaient de l’or.
Mais toutes ces étoiles-là se taisent.
Toi, tu auras des étoiles comme personne n’en a…
Quand tu regarderas le ciel, la nuit, puisque j’habiterai dans l’une d’elles,
puisque je rirai dans l’une d’elles,
alors ce sera pour toi comme si riaient toutes les étoiles.
Tu auras, toi, des étoiles qui savent rire ! »
Ne le cherchez pas en arrière, ni ici, ni là,
ni dans les vestiges matériels qui vous sont naturellement chers.
Il n’est plus là.. Il ne vous attend plus là.
C’est en avant qu’il faut le chercher, dans la construction de votre vie renouvelée…
Soyez lui fidèle et non point dans une sentimentalité rétrospective
avec laquelle il faut avoir le courage de briser..
Sa véritable trace n’est pas dans certaines manifestations de son activité.
Leur disparition même si douloureuse qu’elle puisse vous paraître, doit vous libérer,
non vous déprimer. Non pas oublier, mais chercher en avant.
Malgré tout ce que vous pouvez sentir ou croire,
reconnaître avec évidence que votre vie doit soit se poursuivre.
Je suis persuadé qu’elle commence.
Décidez-vous seulement à ne plus vivre dans le passé,
ce qui ne veut pas dire que vous oubliez celui-ci, mais seulement que votre manière,
la vraie, de lui être fidèle doit consister à construire en avant, c’est à dire à être digne de lui.
Ne vous isolez pas.
Ne vous repliez pas au fond de vous-mêmes.
Mais voyez le plus possible vos amis.
Donnez-vous.
C’est ce don qui vous libérera et vous épanouira.
Je voudrais que vous trouviez nombre de gens et de choses auxquels, noblement, vous vous donnerez.
Ne pleures pas si tu m’aimes.
Si tu pouvais d’ici entendre le chant des Anges et me voir au milieu d’eux.
Si tu pouvais voir se dérouler sous tes yeux les horizons et les champs éternels,
les nouveaux sentiers où je marche !
Si, un instant, tu pouvais contempler comme moi la Beauté devant laquelle toutes les beautés pâlissent.
Quoi, tu m’as vu, tu m’as aimé dans le pays des ombres et tu ne pourrait ni me revoir, ni m’aimer dans le pays des immuables réalités !
Crois-moi quand la mort viendra briser tes liens comme elle a brisé ceux qui m’enchaînaient et, quand un jour que Dieu connaît et qu’il a fixé, ton âme viendra dans le Ciel où l’a précédé la mienne, ce jour là tu me reverras, tu retrouveras mon affection épurée.
A Dieu ne plaise qu’entrant dans une vie plus heureuse, infidèle aux souvenirs et aux vraies joies de mon autre vie, je sois devenu moins aimant.
Tu me reverras donc, transfiguré dans l’extase et le bonheur non plus attendant la mort, mais avançant d’instant en instant avec toi dans les sentiers nouveaux de la lumière et de la Vie.
Essuie tes larmes et ne pleure plus si tu m’ aimes
Ton visage, nous l’aimions ! on t’y voyait en entier.
Il était la fenêtre qui ouvrait sur ta lumière
Il était la porte qui nous invitait chez toi !
Ton visage d’amour : le voir nous suffisait.
Nous étions sûrs de ta tendresse et de l’offrande que tu faisais de toi,
simplement, sans rien dire, pour nous donner du bonheur chaque jour.
Ton visage de sourire éclairé d’une joie qui nous entraînait dans son soleil.
Ton visage de tempête lorsqu’en toi, comme en tout être,
s’affrontaient le désir de te dépasser et l’envie de te laisser aller.
Ton visage de silence avec ses secrets à chercher, comme un trésor réservé à ceux qu’on aime.
Devant ton visage de maladie, nous étions démunis
comme devant tous les visages de souffrance
obstinément accrochés à l’espoir,
mais sans relâche nous te donnions notre fidèle amour
pour te soutenir et te préparer au difficile passage.
Nous aimions ton visage devant nous
ton visage
pour toujours à l’image et à la ressemblance de Dieu !
Maintenant, il disparaît, ton visage!
il échappe à nos yeux et à nos mains
pour s’inscrire, invisible mais présent, dans notre cœur.
Entre nous il y aura plus de face à face
jusqu’au jour où nous retrouvant tous sur l’autre rive,
nos visages seront transfigurés dans la face de Dieu.
A Dieu, ton visage C’est vers Dieu que désormais il sera tourné
En sa présence il trouve sa définitive beauté !
« les cendres… c’est ce qui reste quand tout est brûlé.. Les apparences sont tombées; C’est la fin des masques que j’aime porter pour faire bonne figure.
C’est la fin de mon personnage..
Il me faut accepter les cendres pour me rappeler qu’on se relève et que, sous la boue et la saleté, il y a toujours des merveilles cachées..
Alors, amis, prenez les cendres dans vos mains et regardez. Sous les cendres, des braises se mettent à rougeoyer. Si le vent se met à souffler, les flammes prendront la nuit et rejetteront les ténèbres.
Regardes : sous la poussière, il y a la graine de Dieu, enfouie.
Regardez : Dieu vient nous chercher quelle que soit notre apparence.
Ecoutez : Dieu fait souffler le vent et, sous nos cendres, le feu se lève et c’est le grand flamboiement de notre amour, de son Amour
Ce poème de Victor Hugo, dédié à sa fille morte , a été lu aux obsèques d’une petite fille de 16 mois, en novembre 1991, par un ami de la famille.
J’avais devant les yeux les ténèbres.
L’abîme qui n’a pas de rivage et qui n’a pas de cime,
était là, morne, immense ; et rien n’y remuait.
Au fond, à travers l’ombre, impénétrable voile, je m’écriais :
« Mon âme, ô mon âme ! il faudrait, pour traverser ce gouffre,
où nul bord n’apparaît, et pour qu’en cette nuit jusqu’à ton Dieu tu marches,
bâtir un pont géant sur des millions d’arches.
Qui le pourra jamais ? Personne ! ô deuil ! effroi ! pleure ! »
Un fantôme blanc se dressa devant moi
et ce fantôme avait la forme d’une larme ;
c’était un front de vierge avec des mains d’enfants :
il ressemblait au lys que la blancheur défend :
ses mains en se joignant faisaient de la lumière.
Il me montra l’abîme où va toute poussière ,
si profond que jamais un écho n’y répond ;
et me dit : « si tu veux je bâtirai le pont ».
Vers ce pâle inconnu je levais ma paupière.
Quel est ton nom ? lui dis-je . Il le dit ; - « la prière ».
Ne pleurez pas si vous m'aimez
(la mort n’est qu’un passage).
Je suis seulement passé dans la pièce à coté.
Je suis moi, Vous êtes vous.
Ce que j’étais pour vous, je le suis toujours.
Donnez-moi le nom que vous m’avez toujours donné
Parlez-moi comme vous l’avez toujours fait.
N’employez pas un ton différent.
Ne prenez pas un air solennel ou triste.
Continuez de rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
Priez ou ne priez pas. Souriez, pensez à moi.
Que mon nom soit prononcé à la maison comme il l’a toujours été.
Sans emphase d’aucune sorte,
sans aucune trace d’ombre.
La vie signifie tout ce qu’elle toujours été.
Le fil n’est pas coupé. Pourquoi serais-je hors de vos vues ?
pourquoi serais-je hors de vos pensées.
Je ne suis pas loin. Juste de l’autre coté du chemin.
Vous voyez, tout est bien.
Adapté de "The King of Terrors" d'Henry Scott-Holland, également parfois attribué à Charles Péguy, d'après un texte de Saint Augustin
Je suis debout au bord de la plage.
Un voilier passe dans la brise du matin et part vers l’océan.
Il est la beauté et la vie. Je le regarde jusqu’à ce qu’il disparaisse à l’horizon.
Quelqu’un à mon coté dit : « il est parti ».
Parti vers où ? Parti de mon regard c’est tout.
Son mât est toujours aussi haut, sa coque a toujours la force de porter sa charge humaine.
Sa disparition totale de ma vue est en moi, pas en lui.
Et au moment où quelqu’un auprès de moi dit : « il est parti »,
il y a en d’autres qui, le voyant poindre à l’horizon et venir vers eux,
s’exclament avec joie : le voilà ».
C'est cela la mort.
Il n'y a pas de morts,
il y a des vivants sur les deux rives.
Ils sont nombreux les bienheureux
qui n’ont jamais fait parler d’eux
et qui n’ont pas laissé d’image.
Tous ceux qui ont depuis des âges
aimé sans cesse et de leur mieux
autant leurs frères que Dieu !
Ceux dont on ne dit pas un mot.
Ces bienheureux de l’humble classe,
ceux qui n’ont jamais eu l’extase
et n’ont laissé d’autres trace qu’un coin de terre ou un berceau.
Ils sont nombreux ces gens de rien,
ces bienheureux du quotidien
qui n’entreront pas dans l’histoire
ceux qui ont travaillé sans gloire
et qui se sont usé les mains à pétrir, à gagner le pain.
Ils ont leurs noms sur tant de pierres
et quelques fois dans nos prières,
mais ils sont dans le cœur de Dieu !
Et quand l’un deux quitte la terre,
pour gagner la maison du père, une étoile naît dans les cieux.
Il restera de toi ce que tu as donné
Au lieu de le garder dans des coffres rouillés.
Il restera de toi de ton jardin secret
Une fleur oubliée qui ne s’est pas fanée
Ce que tu as donné, en d’autres fleurira
Celui qui perd sa vie, un jour la trouvera.
Il restera de toi ce que tu as offert,
Entre tes bras ouverts un matin au soleil.
Il restera de toi ce que tu as perdu
Que tu as attendu plus loin que tes réveils.
Ce que tu as souffert en d’autres revivra,
Celui qui perd sa vie, un jour la trouvera.
Il restera de toi une larme tombée,
Un sourire germé sur les yeux de ton cœur.
Il restera de toi ce que tu as semé,
Que tu as partagé aux mendiants du bonheur.
Ce que tu as semé en d’autres germera.
Un jour, un homme arriva au paradis
Et demanda à Dieu, S’il pouvait revoir toute sa vie.
Aussi bien les joies que les moments difficiles.
Et Dieu le lui accorda.
Il lui fit voir toute sa vie.
Comme si elle se trouvait projetée
Le long d’une plage de sable.
Et que lui, l’homme se promenait
Le long de la plage.
L’homme vit que, tout au long du chemin,
Il y avait quatre empreintes de pas sur le sable
Les siennes et celles de Dieu.
Mais dans les moments difficiles, il n’y en avait que deux !
Très surpris et même peiné, il dit à Dieu :
« je vois que c’est justement dans les moments difficiles
que tu m’as laissé seul !.. »
« Mais non ! lui répondit Dieu.
Dans les moments difficiles,
Il y avait les traces de MES PAS A MOI,
Parce qu’ alors,
Je te portais dans mes bras.
Elle semblait faible, mais sa faiblesse était sa force.
Car à coté d’elle on pouvait exister.
Ni perfection, ni réussit, ne la définissent
Ni sécurité, ni conviction ne l’enferment.
La femme forte, le roc ?
Plutôt la terre qui nourrit, l’eau qui rafraîchit
Le sel qui donne le goût, le feu chaud et lumineux.
Auprès d’elle on apprenait la vie, la mort,
Une autre dimension de chaque événement, parce qu’elle était là tout simplement,
Et l’amour a fait tâche d’huile, indélébile :
Comme Abraham, elle est partie, semant beaucoup, récoltant peut à nos yeux.
Et sa mort a pris goût de résurrection.
Nous n’avons jamais su ce que tu pensais
Sur plein de choses pourtant essentielles.
Tu ne nous parlais jamais de Dieu,
Mais tu allais à l’église de temps en temps
Pour dire adieu à tes amis quand ils mouraient,
Pour partager la joie de ceux qui se mariaient,
Pou accueillir les enfants de la famille ou des amis,
Quand on les baptisait.
Et pour les retrouver plus tard
Quand ils faisaient leur première communion.
Aujourd’hui nous, tes proches, nous te disons adieu,
Nous espérons que, silencieusement,
Tu as rejoint ceux que tu aimais,
Ceux dont tu as partagé le travail, les soucis,
Ceux que tu as aidés ou qui t’avaient rendu service.
Demain nous aussi nous partirons
Sans avoir terminé notre travail,
Nous laisserons sans doute des choses à faire,
Nous abandonnerons nos travaux entrepris
Que d’autres à notre place poursuivront.
Mais ce jour-là , nous espérons te retrouver,
Et nous viendrons silencieusement nous asseoir auprès de toi
Dans la maison du Père
La nuit n’est jamais complète:
Il y a toujours, au bout du chagrin
une fenêtre ouverte, une fenêtre éclairée.
Il y a toujours un rêve qui veille,
Désir à combler, faim à satisfaire,
un cœur généreux.
Une main tendue, une main ouverte
Des yeux attentifs
Une vie, la vie à partager.
Tu as beaucoup voyagé, les nécessités du travail t’ont conduit d’un coin à l’autre, deux ans ici, quatre ans plus loin et dix ans ailleurs, tu allais où l’on t’envoyait.
Partout tu t’es fait des amis, partout tu as laissé des souvenirs, nous repensons aujourd’hui à cela.
Mais aujourd’hui, c’est un autre voyage qui t’emmène loin de nous, dans un autre pays.
Ce pays d’où personne ne revient parce que c’est l’aboutissement de tous nos voyages, de toutes nos courses et de nos recherches.
Tu es maintenant parti vers Dieu, vers ce pays mystérieux que Jésus appelait le Royaume de Dieu.
Nous espérons te retrouver un jour au terme de notre propre voyage quand nous parviendrons nous aussi à cette maison où le Père nous attend pour fêter ensemble le monde nouveau.
Nous voudrions dire notre espérance,
mais les paroles se serrent dans notre gorge.
Nous voudrions crier, mais aucun cri ne vient.
Nous voudrions aimer, mais seul le poids de notre peine et le bruit de nos larmes
témoignent que nous vivons encore.
Mais où es-tu Seigneur, et qui nous dit qu’avec nous Tu partages ce moment ?
Rien n’est plus possible que l’espoir, que payer le prix de cette espérance.
Je souhaite la paix. Cette paix doit prendre la place de la vie qui m’abandonne
– je ne sais plus qu’espérer d’autre, je ne sais plus rien de l’avenir qui m’attend
ni même s’il est un avenir.
Je désire quelqu’un sans connaître son nom : est-il ce que j’espère ?
Je ne sais, mais que la paix enfin illumine ma solitude.
Tu n’as pas attendu que soient tournées les pages que nous voulions écrire ensemble,
tu t’en vas, et tu n’as pas attendu le temps de la moisson,
le temps de récolter ce qu’ensemble nous avions semé.
Tu t’en vas et tu n’as pas attendu que la maison soit finie, les enfants élevés.
Tu t’en vas et tu n’as pas attendu que nous prenions le temps de nous réconcilier
avec ceux qui nous ont fait du mal, avec ceux que nous avons blessés.
Pour tant j’espère que Dieu t’attend, j’espère qu’ Il te pardonnera
ce que d’autres ne t’ont pas pardonné.
J’espère que Dieu fera mûrir les semences déposées en terre,
les projets encore en devenir et les amitiés qui commençaient à fleurir.
Je n’ai qu’une certitude :
Ceux que j’ai aimés, ma famille, mes camarades, mes enfants,
Demeurent vivants en moi.
Ils guident encore mes pas.
Leur être fidèles, ce n’est pas s’enfermer dans la douleur.
Il faut continuer de creuser le sillon : droit et profond.
Comme ils l’auraient fait eux-mêmes.
Comme on l’aurait fait avec eux, pour eux.
Etre fidèle à ceux qui sont morts,
C’est vivre comme ils l’auraient vécu, c’est les faire vivre en nous .
C’est transmettre leur visage, leur voix, leur message aux autres.
Ainsi, la vie des disparus germe sans fin.
Je ne sais pas si je dois me dire croyant.
Je ne puis dire : je crois en Dieu.
Je ne puis dire non plus : je crois…
Ce que je sais seulement,
C’est que la mort ne détruit pas l’amour que l’on portait à ceux qui ne sont plus.
Je le sais parce que tous les jours je vis avec les miens..
Ce que je sais aussi, c’est que la vie doit avoir un sens.
Ce que je sais encore, c’est que l’amour est la clé de l’existence.
Ce que je sais encore, c’est que l’amour est la clé de l’existence.
Ce que je sais enfin, c’est que l’amour, le bien, la fidélité, l’espoir
triomphent finalement toujours du mal, de la mort, et de la barbarie.
Tout cela, je le sais, je le crois…
Dieu est-il au creux de ces certitudes ?
Je ne sais pas ; Je cherche .
Au bout du monde, il n’y a pas de route, mais le terme d’un pèlerinage.
Au bout de l’ascension, il n’y a pas l’ascension, mais le sommet.
Au bout de la nuit, il n’y a pas la nuit, mais l’aurore.
Au bout de l’hiver, il n’y a pas l’hiver, mais le printemps.
Au bout de la mort, il n’y a pas la mort, mais la VIE.
Au bout du désespoir, il n’y a pas le désespoir, mais l’Espérance.
Au bout de l’humanité, il n’y a pas l’homme, mais l’Homme-Dieu.
Au bout du Carême, il n’y a pas le désert, mais la RESURRECTION.
Sur le chemin de ce qu’on appelle la vie,
Se croisent et s’épousent à longueur de temps
Mort et vie, deuil et naissance
Trou noir et renaissance
Pleurs et rires, angoisse et paix
Vertige et assurance, fragilité et force,
Indifférence et tendresse,
Incertitude et convictions, tous les « à quoi bon ? » et tous les « pourquoi pas ? »…
Ainsi va la vie aux cent couleurs de nuit et de soleil.
Dieu pèlerin embusqué
Dans notre aventure humaine
Tu es de tous les voyages
Tu es sur nos grand-routes et nos chemins de traverse.
Sur nos terres ensoleillées
Et dans nos bas-fonds obscures
Présent à toutes nos aurores et tous nos crépuscules
Reste avec nous quand il fait jour et quand il fait nuit.
Quand on pense à ton grand âge
C’est bien naturel
Que tu sois parti(e)
Nous nous y attendions :
Il y avait si longtemps
Que tu souffrais
Que tu t’affaiblissais
Et que tu nous disais :
Mon heure est proche.
Pourtant nous souffrons
Car ceux qu’on aime n’ont pas d’âge
On les aime, c’est tout.
Tu retrouves maintenant
Ceux que tu as aimés
Certains sont partis déjà
Depuis bien longtemps.
Nous ne les connaissons pas
Mais tu nous en parlais :
Maintenant tu les vois.
Pour toi le Christ, la Vierge Marie,
Et tous les saints vont accourir
Ils te prennent par la main
Pour te mener au Père.
Qui pourra me dire la vie après la mort ?
Qui saura trouver les mots de l’au-delà ?
Qui pourra donner une réponse à ma question ?
La mort
Face à cette inconnue
J’imagine, je rêve
Je projette mes désirs les plus secrets
Et j’ai peur.
J’aimerais avoir la certitude que tout ce que j’ai vécu
Mes amours, mon travail, ma vie,
Ne seront jamais anéantis, effacés à tout jamais
Car la mort ce sont des pleurs, un mur, une fin.
Jésus Christ, tu as vécu ce chemin d’homme
Tu as partagé le poids de la souffrance et du deuil
Mais sur ta route
Tu s semé les germes de l’espérance
Ta vie, Ta mort, Ta résurrection me l’ont appris :
La mort est un passage, la mort est une naissance.
Je désirerais et cela très ardemment
que mon départ ne soit pas pour ceux que j’aime une désespérance.
Je voudrais que ma famille, mes amis, aujourd’hui rassemblés,
pensent à moi comme à quelqu’un qui les a beaucoup et tendrement aimés,
et qui les aime encore.
Je suis tout simplement partie un peu avant eux pour le pays de vie,
de lumière, de paix et d’amour ,où je les attends.
Que leur vie terrestre continue tranquillement, paisiblement,
jusqu’au jour où, pour eux aussi, la porte s’ouvrira.
Je voudrais qu’ils acceptent ma mort, comme une chose très simple, très naturelle ».
Nous l’avons tellement aimé,
Lui qui était si heureux de vivre
Avec ceux qu’il aimait,
Lui qui était si heureux de laisser entrer le soleil
Dans sa maison, et dans son cœur,
Lui qui était si heureux des rencontres familiales
Lui qui était si plein de tendresse et de délicatesse.
Accueille-le Dieu miséricordieux dans ton Royaume
Et ne nous laisse pas seuls, Seigneur, au fond de notre tristesse
Aide-nous à supporter le vide creusé parmi nous.
Toi qui aurais tant aimé, grand-père
Voir grandir tes petits enfants,
Ils sont là, dans nos vies, dans nos cœurs,
Comme le dernier cadeau que nous pouvons t’offrir ?
Plus tard ils chanteronT peut être
« maintenant je m’en souviens
C’était toi, grand-père,
Qui venait me prendre la main
Mais quand tu es parti sur ton bateau de pierre
Ce jour là j’ai compris qu’en fermant tes paupières
C’est tout un paradis que l’on a mis en terre »
En nous appuyant les uns sur les autres
En faisant confiance à la vie
Nous continuerons à t’aimer
Toi que nous pleurons
Et nous te garderons présent parmi nous
Seigneur donne-lui dans ton Royaume
La douceur et la paix du cœur
Seigneur donne-nous sur cette terre
La douceur et la paix du cœur – amen
Je vous tire ma révérence.
Voici, je mets mes clefs sur la porte.
Accordez-moi seulement au départ quelques bonnes paroles.
Un appel est venu et je suis prêt pour le voyage.
Souhaitez-moi bonne chance, mes amis.
Le ciel est rougissant d’aurore : le sentier s’ouvre merveilleux.
Ne me demandez pas ce que j’emporte. Je parts les mains vides et le cœur plein d’attente.
Je n’ai pas revêtu la robe brune de pèlerins;
sans crainte est mon esprit bien qu’il ait des dangers en route.
Extrait de l’offrande lyrique de Rabindranath Tagore
Nous avions ensemble fait tant de choses.
Et voilà que maintenant tu nous quittes.
Nous avons mangé, bu avec toi, nous avons partagé les soucis et les travaux quotidiens.
Avec toi, nous avons partagé tant de projets et tant d’espoirs ;
Il y a tant de choses encore que nous aurions voulu faire ensemble.
Mais cela semble s’arrêter aujourd’hui et ce n’est plus ensemble
que nous allons réaliser ce que tu espérais.
Nous voudrions nous souvenir de toi, continuer de travailler à tout ce que tu attendais,
à tout ce que tu espérais.
Comme un mur, la mort nous sépare, de toi, comme le souffle du vent qui balaie les obstacles,
notre amitié, notre affection et notre espérance s’en iront te rejoindre
là où désormais tu nous attends
près de Dieu.
Il était une fois une île où tous les différents sentiments vivaient.
Le bonheur, la tristesse, le Savoir, ainsi que tous les autres, l’Amour y compris.
Un jour on annonçât aux sentiments que l’Ile allait couler.
Ils préparèrent donc tous les bateaux et partirent. Seul d’amour resta.
L’Amour voilait rester jusqu’au dernier moment.
Quand l‘Ile fut sur le point de sombrer, l’Amour décida d’appeler à l’aide.
La Richesse passait à coté de l’Amour dans un luxueux bateau.
L’Amour lui dit : « Richesse, peux-tu m’emmener ? »
« Non, car il y a beaucoup d’argent et d’or sur mon bateau. Je n’ai pas de place pour toi.
L’Amour décida de demander à l’Orgueil
Qui passait aussi dans un magnifique vaisseau.
« Orgueil, aide-moi, je t’en prie ! »
« Je ne peux pas t’aider Amour. Tu es tout mouillé et tu pourrais endommager mon bateau »
La Tristesse étant à coté, l’Amour lui demanda :
« Tristesse, laisse-moi venir avec toi".
« Oh… Amour, je suis tellement triste que j’ai besoin d’être seul ! »
Le Bonheur passa aussi à coté de l’Amour,
mais il était si heureux qu’il n’entendît même pas l’Amour appeler !
Soudain, une voix dit. : « Viens Amour, je te prends avec moi"
C’était un vieillard qui avait parlé.
L’Amour se sentit si reconnaissant et plein de joie qu’il en oublia de demander son nom au vieillard.
Lorsqu’ils arrivèrent sur la terre ferme, le vieillard s’en alla.
L’Amour réalisa combien il lui devait et demanda au Savoir « Qui m’a aidé ? »
C’était le Temps » répondit le Savoir..
« Le Temps ? » s’interrogea l’Amour.
« Mais pourquoi le Temps m’a t’il aidé ? »
le Savoir sourit plein de sagesse et répondit :
C’est parce que Seul le temps est capable de comprendre combien
l’Amour est important dans la Vie. »
La vie n’a pas d’âge
La vraie jeunesse ne s’use pas.
On a beau l’appeler souvenir,
On a beau dire qu’elle disparaît,
On a beau dire et vouloir dire que tout s’en va,
Tout ce qui est vrai reste là.
Quand la vérité est laide,
C’est une bien fâcheuse histoire.
Quand la vérité est belle, rien ne ternit son miroir.
Les gens très âgés remontent en enfance
Et leur cœur bat là où il n’y a pas d’autrefois.
Lorsque je prononce ce mot :
‘Papa’, mon cœur se remplit de tendresse.
Du plus loin que je me souvienne,
Tu as toujours été pour moi un homme fort
Que je respectais, que je craignais, que j’aimais.
Tout enfant, il t’arrivait de me hisser sur les épaules,
Mes jambes autour de ton cour,
Mes mains dans tes mains.
Et il me semblait alors que je dominais le monde.
Merci de t’être fait tout petit
Quand tu jouais avec moi
Merci d’être devenu si grand
Quand j’avais besoin de toi.
Tu es l’arbre dont nous sommes les rameaux
Tu es le pilier de notre famille
Tu es celui qui nous a donné un nom
C’est la petite lumière qui brille au fond de ton cœur
et que nul au monde ne saurait éteindre.
Si ton cœur est brisé, malheureux, éperdu,
si ta vie est triste, monotone, sans saveur, si l’angoisse parfois et souvent te saisit,
La petite espérance est là au fond de ton cœur, qui va te permettre de remonter la pente.
Elle est le doux printemps qui surgit après l’hiver,
elle est ta bonne étoile qui scintille dans le ciel
Elle est le souffle du vent qui chasse les nuages…
Si tu te crois sans force, sans idée, sans espoir, tout au fond d’une impasse, dans le noir d’un tunnel
Si tu n’as plus le goût à rien, ni même celui de vivre…
La petite espérance est encore là, au fond de ton cœur,
qui te donne du courage quand tout semble fini.
Elle est la goutte d’eau pure qui jaillit de la source,
le jeune bourgeon qui permet à l’arbre de reverdir, la clarté du jour, là-bas, au bout de la nuit.
Merci d’être toujours là, ma petite espérance, tout au fond de mon cœur
Ma merveilleuse lampe magique où je puise tous mes rêves toi qui ne connais pas le mot fin
Une flamme qui s'éteint, disent les voisins.
Disparition éternelle, ont dit les officiels.
Tristesse de l'absence, dit la famille.
Pourquoi tous ces gens parlent-ils de ce qu'ils ne connaissent pas?
Le corps sans souffle, c'est affreux.
C'est vrai, nous sommes tentés de révolte.
La peine de notre cœur est immense.
Mais si ce corps était animé de ton souffle, Seigneur,
Tu ne l'as pas crée pour l'amener au néant.
Le cœur bat ailleurs que dans cette poitrine.
L'esprit et l'amour revivent en un corps nouveau.
Tu es créateur.
Tu recrées ce qui nous parait mort.
Absence apparente, présence que nous pouvons saisir.
Amour ineffacé, agrandi à ta dimension.
Résurrection plus belle que tous nos rêves.
De nouveau solitaires, nous te disons: "nous souffrons, Seigneur".
Sans désespoir.
Souffrance et espérance cohabitent en mon cœur.
Nous refusons la mort.
Toi aussi, Seigneur, Tu en es vainqueur.
Au mort, tu donnes la vie. A nous, tu donnes la paix.
Seigneur, tu es la vie.
Nos cœurs entre tes mains, pour les unir en ton amour.
Maintenant que tu es parti
(tu me l'avais promis, nous nous l'étions promis - ce devait être à qui le premier)
est-ce vrai que tu vas me dire l'au delà?
Toi qui à la porte du paradis entrevois les béatitudes,
dis-moi, ami, est-ce comme cela le ciel?
Y a-t-il des ruisseaux de lait serein, de miel radieux au milieu des cèdres?
et des jeux juvéniles parmi les myrtes, les cytises et les menthes sauvages et les lavandes?
sur des pelouses toujours fraîches, fraîches toujours?
Que le bonheur soit dans les yeux, est-ce vrai?
et qu'on s'abîme dans la contemplation du Dieu unique?
Que l'enfer c'est l'absence de regard?
J'ai pourtant rêvé d'un autre ciel dans ma jeunesse illuminée.
Dans l'odeur des orgues, de la myrrhe, de l'encens.
J'ai rêvé d'un ciel d'amour, où l'on vit deux fois en une seule, éternelle.
Où l'on vit d'aimer pour aimer.
N'est-ce pas qu'ils iront au paradis?
Après tous ceux qui s'aimèrent comme deux braises,
deux métaux purs fondus confondus?
On l'a dit, qu'il leur serait beaucoup pardonné, beaucoup, beaucoup.
J'ai cueilli ce brin de bruyère.
L'automne est morte, souviens-t'en.
Nous ne verrons plus sur terre
Odeur du temps, brin de bruyère,
Et souviens-toi que je t'attends.
Je ne pourrais jamais oublier une bribe de chanson
que j'entendis une fois au point du jour:
"Batelier, conduis-moi jusqu'à l'autre rive!"
Dans toute l'agitation de notre travail retentit cet appel:
"Conduis-moi jusqu'à l'autre rive!"
Dans l'Inde, le charretier qui conduit sa voiture chante:
"Conduis-moi jusqu'à l'autre rive!"
Le petit colporteur qui vend de l'épicerie à ses clients chante:
"Conduis-moi jusqu'à l'autre rive!"
Mais où est l'autre rive?
Est-ce autre chose que ce que nous avons?
Non, c'est au cœur même de notre activité que nous cherchons notre but.
Nous appelons pour qu'on nous fasse traverser,
/ là même où nous sommes...
Où pourrais-je te trouver sinon dans ma maison devenue Tienne?
Où pourrais-je me joindre à Toi, sinon dans mon travail transformé en Ton travail?
Si je quitte ma maison, je n'atteindrai pas Ta maison;
si je cesse mon travail, je ne pourrais jamais Te rejoindre en Ton travail,
Même si venait à disparaître mon corps, moi, je serais encore.
Je serais pareil à la flamme qui brûle dans le brasier
ou dans l'étincelle, pareil à l'éclat d'un regard.
Je serais pareil au sentiment, qui traverse le temps et la matière,
pareil à l'odeur parfumée qui sort des bois,
ou à une voix sortant de la gorge.
Je serais aussi dans le cri ou dans le vent, dans l'appel ou dans le sourire.
Je serais dans la vibration ou dans le battement,
dans le chuchotement ou dans la caresse.
Je serais loin et près,
comme le soleil et la lune, les étoiles ou le ciel.
Je serais comme une couleur lumineuse
ou comme une pensée qui fuit.
Je serais pareil à l'oiseau qui vole,
ou à l'étoile filante qui parcourt les années-lumière.
Je serais comme un geste,
ou comme un mouvement de la terre,
comme le passage de l'aigle ou le sillon laissé par les bateaux.
Même si mon corps devenait poussière,
je serais encore en prière.
Comme une flamme qui brûle, dans le feu et dans le cœur,
oui, je serais dans une poignée de mains, ou dans une étreinte,
Je serais pareil à une fumée après la mort du feu.
Je serais moi, sans vêtement ni corps,
et Dieu,
je l'adorerais encore.
Ne pleurez pas si vous m'aimez,
Je suis seulement passée dans la pièce à côté.
Je suis moi, vous êtes vous.
Ce que nous étions les uns pour les autres, nous le sommes toujours.
Donnez moi le nom que vous m'avez toujours donné,
Parlez moi comme vous l'avez toujours fait.
N'employez pas un ton différent, ne prenez pas un air solennel et triste.
Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
Priez, souriez, pensez à moi, priez pour moi.
Que mon nom soit prononcé comme il l'a toujours été,
Sans emphase d'aucune sorte, sans une trace d'ombre.
La vie signifie tout ce qu'elle a toujours signifié.
Elle est ce qu'elle a toujours été. Le fil n'est pas coupé.
Pourquoi serais-je hors de votre pensée
simplement parce que je suis hors de votre vue ?
Je vous attends. Je ne suis pas loin,
Juste de l'autre côté du chemin.
Vous voyez, tout est bien.
Adapté de "The King of Terrors" d'Henry Scott-Holland, également parfois attribué à Charles Péguy, d'après un texte de Saint Augustin
Ce qui se passera de l'autre côté
quand tout pour moi
aura basculé dans l'éternité...
Je ne le sais pas !
Je crois, je crois seulement
qu'un grand amour m'attend.
Je sais pourtant qu'alors, pauvre et dépouillé,
je laisserai Dieu peser le poids de ma vie,
mais ne pensez pas que je désespère...
Non, je crois, je crois tellement
qu'un grand amour m'attend.
Si je meurs, ne pleurez pas,
c'est un amour qui me prend paisiblement.
Si j'ai peur... et pourquoi pas ?
Rappelez-moi souvent, simplement,
qu'un grand amour m'attend.
Mon Rédempteur va m'ouvrir la porte,
de la joie, de sa lumière.
Oui, Père, voici que je viens vers toi.
Comme un enfant, je viens me jeter dans ton amour,
ton amour qui m'attend.
104 - UN AMOUR M' ATTEND (variante du texte précédent)
Ce qui se passera de l'autre côté
quand tout pour moi
aura basculé dans l'éternité...
Je ne le sais pas !
Je crois, je crois seulement
qu'un grand amour m'attend.
Je sais pourtant qu'il me faudra faire,
pauvre et sans poids,
le bilan de moi.
Mais ne pensez pas que je désespère.
Je crois, je crois tellement
qu'un grand amour m'attend.
Si je meurs, ne pleurez pas,
c'est un amour qui me prend.
Si j'ai peur... et pourquoi pas ?
Rappelez-moi souvent, simplement,
qu'un amour, un grand amour m'attend.
Il va m'ouvrir tout entier,
à sa joie, à sa lumière.
Oui, Père, je viens à toi.
Dans le vent,
dont on ne sait ni d'où il vient, ni où il va,
vers ton amour, ton amour qui m'attend.
Tu ne parles plus mais tu es vivant.
Tu ne bouges plus mais tu es vivant.
Tu ne souris plus mais en arrière de tes yeux tu me regardes.
De très loin ? Peut être de très près, je ne sais rien de ces distances.
Je ne sais plus rien de toi, mais tu sais maintenant davantage de choses sur moi.
Tu es en Dieu.
Je ne sais pas ce que cela peut vouloir dire mais sûrement ce que tu voulais
et ce que je veux pour toi.
Je le crois. Toute ma foi, je la rassemble. Elle est maintenant mon seul lien avec toi.
Jésus, donne-moi de croire à ta victoire sur la mort Celui que j'aime veut entrer dans ta joie.
S'il n'est pas prêt, je te prie pour lui. Achève sa préparation.
Pardonne-lui comme tu sais pardonner.
Aide-moi à vivre sans sa voix, sans ses yeux,
Que je ne le déçoive pas maintenant qu'il va me voir vivre et m'attendre.
Rien qu'un petit mot
pour te dire que l'on ne t'oubliera pas,
que l'on se souvient toujours
de tes cheveux blonds,
de tes yeux bleus, de ton sourire radieux.
Rien qu'un petit mot
pour te demander de nous aider à surmonter
les rudes épreuves d'ici-bas.
Pour te supplier de nous envoyer,
du plus profond de ta victoire,
ce petit morceau de bonheur,
qui s'est perdu dans le labyrinthe de la haine.
Rien qu'un petit mot
pour t'implorer d' effacer les fissures
les injures, les obstacles, les incompréhensions
Pour te rappeler que l'on compte sur toi
que l'on a besoin de ta force, de ta foi
Enfin, rien qu'un petit mot
pour t'affirmer que l' on t'aime
que le plus grand palais, que le plus pur rubis
n'est, en comparaison, qu'éphémère beauté
Grand-père vient de mourir...
Il n'était pourtant pas si mal ! ...
Nous aurions pu penser être préparés à cet événement
et pourtant sa mort nous bouleverse comme si elle n'avait dû jamais se produire !
Il était si bon ! Il comprenait tout !
Je sais que la mort d'un enfant apparaît plus horrible, scandaleuse,
ou celle d'une jeune maman...
Mais, l'idée que la mort de Grand-père serait normale
parce qu'il était âgé ça nous révolte.
Peut-être est-ce vrai que notre machine, une fois usée, N’a plus qu’à s’arrêter…
Mais, Grand-père n’était pas qu’une machine C’était « Lui »
Nous aurions voulu qu’il vive mille ans !
A ceux que j’aime et ceux qui m’aiment,
Quand je ne serais plus là, relâchez-moi, laissez moi partir,
J’ai tellement de choses à faire et à voir.
Ne pleurez pas en pensant à moi,
soyez reconnaissants pour les belles années,
je vous ai donné mon amitié,
vous pouvez seulement deviner le bonheur que vous m’avez apporté.
Je vous remercie de l’amour que chacun m’a démontré,
maintenant il est temps de voyager seul.
Pour un court moment, vous pouvez avoir de la peine.
La foi vous apportera réconfort et consolation.
Nous serons séparés pour quelques temps.
Laissez les souvenirs apaiser votre douleur,
je ne suis pas loin, et la Vie continue...
Si vous en avez le besoin, appellez-moi, et je viendrai.
Même si vous ne pouvez me voir ou me toucher, je serai là.
Et si vous écoutez votre cœur,
vous éprouverez clairement la douceur de l’amour que j’apporterai.
Et quand il sera temps pour vous de partir,
je serais là pour vous accueillir .
Absent de mon corps, présent avec Dieu.
N’allez pas sur ma tombe pour pleurer, je ne suis pas là, je ne dors pas.
Je suis les mille vents qui soufflent.
Je suis la lumière qui traverse les champs de blé.
Je suis la douce pluie d’automne.
Je suis l’éveil des oiseaux dans le calme du matin.
Je suis celui qui brille dans la nuit.
N’allez pas sur ma tombe pour pleurer, je ne suis pas là, je ne suis pas mort.
Au revoir
Lettre écrite par une jeune femme la veille de sa mort
Charlotte Néwashish-Flamand
"J'aime le repos, dit Dieu.
Vous vous faites mourir à travailler.
Vous faites du surtemps pour prendre des vacances.
Vous vous agitez, vous ruinez vos santés. (...)
J'aime le repos, dit Dieu.
Je n'aime pas le paresseux.
Je le trouve simplement égoïste, car il vit aux dépens des autres.
J'aime le repos,
quand il vient après un grand effort
et une tension forte de tout l'être. (...)
J'aime le repos, dit Dieu.
c'est ça qui refait les hommes. (...)
Et au seuil du bel été, je vous le dis à l'oreille,
quand vous vous détendez dans la paix du monde,
Je suis là, près de vous...
et Je me repose avec vous..."
Extraits d'un texte d'André Beauchamp (théologien québécois)
Tu as souhaité m'écrire, laissant le soin aux nuages,
le soin de me transmettre ton message.
Cette seule intention m'autorise à te répondre
afin de te dire qu'en partant, j'ai bien emporté
toute la richesse et l'amour de notre vécu,
et, si du poids de mon corps je me suis allégé,
je n'en reste pas moins, dans l'ombre, à tes côtés.
Dés lors, si tu es à la recherche de notre hier,
laisse voguer en toi les pensées et les rêves,
car, dans ces voyages, nous nous retrouverons
pour vivre ensemble cette intime complicité,
et donner ainsi toute sa force à son éternité.
Que la caresse du vent, un rayon de soleil,
une étoile filante ou une goutte de pluie
soient les anges porteurs de cet écrit
pour en traduire auprès de toi le sentiment,
afin que, laissant de côté regrets comme oublis,
tu vives intensément chaque moment de la vie.
Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,
Là où est la haine, que je mette l'amour.
Là où est l'offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l'union.
Là où est l'erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l'espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.
O Seigneur, que je ne cherche pas tant à être consolé qu'à consoler,
à être compris qu'à comprendre,
à être aimé qu'à aimer.
Car c'est en se donnant qu'on reçoit,
c'est en s'oubliant qu'on se retrouve,
c'est en pardonnant qu'on est pardonné,
c'est en mourant qu'on ressuscite à l'éternelle vie.
Maintenant que je suis parti, laissez moi aller,
même s'il me restait encore des choses à voir et à faire.
Ma route ne s'arrête pas ici.
Ne vous attachez pas à moi à travers vos larmes.
Soyez heureux de toutes les années passées ensemble:
je vous ai donné mon amour,
et vous pouvez seulement deviner combien de bonheur vous m'avez apporté.
Je vous remercie pour l'amour que vous m'avez témoigné,
mais il est temps maintenant que je poursuive ma route.
Pleurez moi quelque temps - si pleurer il vous faut,
et ensuite, laissez votre peine se transformer en joie,
car c'est pour un moment seulement que nous nous séparons.
Bénissez donc les souvenirs qui sont dans votre cœur!
Je ne serais pas loin, car la vie se poursuit.
Si vous avez besoin de moi, appelez-moi, je viendrai.
Même si vous ne pouvez pas me voir, je serai près de vous.
Et si vous écoutez avec votre cœur,
vous percevrez tout mon amour autour de vous, dans sa douceur et sa clarté.
Et puis, quand vous viendrez à votre tour par ici,
je vous accueillerai avec le sourire,
et je vous dirai: "bienvenue chez nous".
113 - Prière de Mère Teresa : « La vie est la vie »
La vie est beauté, admire-la.
La vie est félicité, profites-en.
La vie est un rêve, réalise-le.
La vie est un défi, relève-le.
La vie et un devoir, fais-le.
La vie est un jeu, joue-le.
La vie est précieuse, soigne-la bien.
La vie est richesse, conserve-la.
La vie est amour, jouis-en.
La vie est un mystère, pénètre-le.
La vie est une promesse, tiens-la.
La vie est tristesse, dépasse-la.
La vie est un hymne, chante-le.
La vie est un combat, accepte-le.
La vie est une tragédie, lutte avec elle.
La vie est une aventure, ose-la.
La vie est bonheur, mérite-le.
La vie est la vie, défends-la.
A l'enterrement d'une feuille morte, deux escargots s'en vont.
Ils ont la coquille noire, du crêpe autour des cornes.
Ils s'en vont dans le soir, un très beau soir d'automne.
Hélas quand ils arrivent, c'est déjà le printemps.
Les feuilles qui étaient mortes sont toutes réssucitées, et les deux escargots sont très désappointés .
Mais voila le soleil, le soleil qui leur dit :
Prenez prenez la peine, la peine de vous asseoir !
Prenez un verre de bière si le coeur vous en dit.
Prenez si ça vous plaît l'autocar pour Paris .
Il partira ce soir, vous verrez du pays, mais ne prenez pas le deuilj, c'est moi qui vous le dit,
Ça noircit le blanc de l'oeil et puis ça enlaidit .
Les histoires de cercueils, c'est triste et pas joli .
Reprenez vous couleurs, les couleurs de la vie .
Alors toutes les bêtes, les arbres et les plantes se mettent a chanter,
à chanter a tue-tête la vrai chanson vivante, la chanson de l'été .
Et tout le monde de boire, tout le monde de trinquer .
C'est un très joli soir, un joli soir d'été, et les deux escargots s'en retournent chez eux .
Ils s'en vont très émus .
Ils s'en vont très heureux .
Comme ils ont beaucoup bu, ils titubent un petit peu,
mais la haut dans le ciel, la lune veille sur eux.
Même s'il te faut nous lâcher la main
Sans pouvoir nous dire "à demain"
Rien ne défera jamais nos liens...
Même s'il te faut aller plus loin
Couper des ponts, changer de train
L'amour est plus fort que le chagrin...
L'amour qui fait battre nos cœurs
Va sublimer notre douleur
Transformer le plomb en or
Tant de belles choses à vivre encore...
Nous verrons au bout du tunnel
Se dessiner un arc-en-ciel
Et refleurir les lilas
Tu as tant de belles choses en toi...
Même si tu veilles d'une autre rive
Quoi que tu fasses, quoi qu'il arrive
Tu seras toujours avec nous
Même si on part à la dérive
L'état de grâce, les forces vives
Reviendront plus vite que l'on ne croit...
Dans l'espace qui lie ciel et terre
Se cache le plus grand des mystères
Comme la brume voilant l'aurore
Il y a tant de choses que l'on ignore
La foi qui abat les montagnes
La source blanche dans ton âme
Penses-y quand tu t'endors
L'amour est plus fort que la mort...
L'amour est plus fort que la mort...
A la naissance, on monte dans le train et on rencontre nos Parents.
On croit qu'ils voyageront toujours avec nous.
Pourtant, à une station, nos Parents descendront du train, nous laissant seuls continuer le voyage.
Au fur et à mesure que le temps passe, d'autres personnes montent dans le train.
Et elles seront importantes : notre fratrie, nos amis, nos enfants, même l'amour de notre vie.
Beaucoup démissionneront (même éventuellement l'amour de notre vie), et laisseront un vide plus ou moins grand.
D'autres seront si discrets qu'on ne réalisera pas qu'ils ont quitté leurs sièges.
Ce voyage en train sera plein de joies, de peines, d'attentes, de bonjours, d'au-revoir et d’adieux.
Le succès est d'avoir de bonnes relations avec tous les passagers pourvu qu'on donne le meilleur de nous-mêmes.
On ne sait pas à quelle station nous descendrons, donc vivons heureux, aimons et pardonnons.
Il est important de le faire car lorsque nous descendrons du train, nous ne devrons laisser que de beaux souvenirs à ceux qui continueront leur voyage.
Soyons heureux avec ce que nous avons et remercions le ciel de ce voyage fantastique.
Aussi merci d'être un des passagers de mon train.
Et si je dois descendre à la prochaine station, je suis content d'avoir fait un bout de chemin avec vous.
Je veux dire à chaque personne qui lira ce texte que je vous remercie d’être dans ma vie et de voyager dans mon train.
Vous qui pleurez, venez à ce Dieu, car il pleure.
Vous qui souffrez, venez à lui car il guérit.
Vous qui tremblez, venez à lui car il sourit.
Vous qui passez, venez à lui, car il demeure.
Les Contemplations, Écrit au bas d'un crucifix, III, 4
Alors Almitra prit la parole, en disant:
« Nous voudrions interroger sur la Mort. »
Et il dit :
« Vous voudriez connaître le secret de la mort.
Mais comment la découvrirez-vous au cœur même de la vie ?
La chouette dont les yeux de nuit sont aveugles le jour ne peut dévoiler le mystère de la lumière.
Si vous désirez vraiment apercevoir l'esprit de la mort, ouvrez grand votre cœur au corps de la vie.
Car la vie et la mort sont un, de même que la rivière et l'océan sont un.
Dans l'intimité de vos espoirs et de vos désirs existe la silencieuse connaissance qui est au-delà.
Et tels des grains qui rêvent sous la neige, votre cœur rêve au printemps.
Croyez aux rêves car en eux se cache la porte de l'éternité.
Votre peur de la mort n'est que le frisson du berger qui se tient devant le roi dont la main va lui donner une accolade honorifique.
Le berger n'est-il pas heureux de l'honneur qui lui est fait, et ce malgré son frissonnement ?
Et n'est-il pas encore plus conscient de sa fièvre ?
Car qu'est-ce que mourir sinon se tenir dans le vent et se fondre dans le soleil ?
Et qu'est-ce que le fait de cesser de respirer sinon un acte qui libère la respiration
de son flux et reflux incessant, afin que le souffle puisse s'élever et émaner en une quête, sans entrave, vers Dieu ?
Quand vous boirez à la rivière du silence, alors seulement pourrez-vous chanter.
Et lorsque vous parviendrez au sommet de la montagne, alors vous commencerez à grimper.
Et quand la terre demandera vos membres, alors vous mettrez-vous à danser vraiment. »
Ne dites pas : mourir ; dites : naître. Croyez.
On voit ce que je vois et ce que vous voyez;
On est l’homme mauvais que je suis, que vous êtes;
On se rue aux plaisirs, aux tourbillons, aux fêtes;
On tâche d’oublier le bas, la fin, l’écueil,
La sombre égalité du mal et du cercueil;
Quoique le plus petit vaille le plus prospère;
Car tous les hommes sont les fils du même père;
Ils sont la même larme et sortent du même œil.
On vit, usant ses jours à se remplir d’orgueil;
On marche, on court, on rêve, on souffre, on penche, on tombe,
On monte. Quelle est donc cette aube ? C’est la tombe.
Où suis-je ? Dans la mort. Viens ! Un vent inconnu
Vous jette au seuil des cieux. On tremble ; on se voit nu,
Impur, hideux, noué des mille nœuds funèbres
De ses torts, de ses maux honteux, de ses ténèbres;
Et soudain on entend quelqu’un dans l’infini
Qui chante, et par quelqu’un on sent qu’on est béni,
Sans voir la main d’où tombe à notre âme méchante
L’amour, et sans savoir quelle est la voix qui chante.
On arrive homme, deuil, glaçon, neige ; on se sent
Fondre et vivre ; et, d’extase et d’azur s’emplissant,
Tout notre être frémit de la défaite étrange
Du monstre qui devient dans la lumière un ange.
Tu sais que j'ai du mal
Encore à parler de toi.
Il parait que c'est normal.
Y'a pas de règles dans ces jeux là.
Tu sais, j'ai la voix qui se serre
Quand je te croise dans les photos...
Tu sais, j'ai le cœur qui se perd.
Je crois qu'il te pense un peu trop!
C'est comme ça, c'est comme ça...
J'aurais aimé tenir ta main un peu plus longtemps.
J'aurais aimé tenir ta main un peu plus longtemps.
J'aurais aimé que mon chagrin ne dure qu'un instant.
Et tu sais, j'espère au moins que tu m'entends.
C'est dur de briser le silence
Même dans les cris, même dans la fête.
C'est dur de combattre l'absence
Car cette conne n'en fait qu'à sa tête.
Mais personne ne peut comprendre.
On a chacun sa propre histoire.
On m'a dit qu'il fallait attendre
Que la peine devienne dérisoire.
C'est comme ça, c'est comme ça...
J'aurais aimé tenir ta main un peu plus longtemps.
J'aurais aimé tenir ta main un peu plus longtemps.
J'aurais aimé que mon chagrin ne dure qu'un instant.
Et tu sais, j'espère au moins que tu m'entends.
Je voulais te dire que j'étais fier
D'avoir été, au moins un jour,
Un peu ton ami et ton frère,
Même si la vie
A ses détours
C'est comme ça, c'est comme ça...
J'aurais aimé tenir ta main un peu plus longtemps.
J'aurais aimé tenir ta main un peu plus longtemps.
J'aurais aimé que mon chagrin ne dure qu'un instant.
Et tu sais, j'espère au moins que tu m'attends.
J'ai tout remis entre tes mains,
Ce qui m'inquiète et qui me gêne,
Ce qui m'angoisse et qui me peine,
Et le souci du lendemain.
J'ai tout remis entre tes mains.
J'ai tout remis entre tes mains,
Le lourd souci trainé naguère,
Ce que je pleure ou que j'espère,
Et le pourquoi de mon destin
J'ai tout remis entre tes mains.
J'ai tout remis entre tes mains,
La pauvreté ou la richesse,
Le bonheur ou bien la tristesse,
Tout ce que, jusqu'ici, j'ai craint.
J'ai tout remis entre tes mains.
J'ai tout remis entre tes mains,
Que ce soit la mort ou la vie,
La santé ou la maladie,
Le commencement ou la fin.
J'ai tout remis entre tes mains.
J'ai passé ma vie, Seigneur
à accorder ma lyre au lieu de te chanter.
Pardon, Seigneur !
J'ai passé ma vie, Seigneur
à chercher ma route, au lieu de marcher avec toi.
Pardon, Seigneur !
J'ai passé ma vie, Seigneur
à mendier de l'amour au lieu de t'aimer en mes frères.
Pardon, Seigneur !
J'ai passé ma vie, Seigneur
à fuir la nuit au lieu de dire: c'est toi ma lumière.
Pardon, Seigneur !
J'ai passé ma vie, Seigneur
à chercher des sécurités au lieu de mettre ma main dans la tienne.
Pardon, Seigneur !
J'ai passé ma vie, Seigneur
à prendre des résolutions sans les tenir.
Pardon, Seigneur !
Maintenant, s'il est vrai, Seigneur,
que tu nous sauves, non en raison de nos œuvres,
mais selon ta grande miséricorde,
alors, nous sommes prêts maintenant pou recevoir ton salut.
Toutes les petites dames
Fluettes
Aux cheveux courts
Neigeux et parsemés de gris
Élégantes
Celles qu’on croise dans les rues
A petits pas pressés
Ou dans la montagne
Leurs sacs sur le dos
Alertes et décidées
Me ramèneront vers toi
Toutes les pommes de pins
Les fleurs sauvages
Les herbes et les écorces sèches
Les orties pour les soupes
Cueillies dans les forêts
Les fleurs aussi
Qu’on plante au printemps
Dans les bacs
Sur le rebord des fenêtres
Les pensées, les primevères légères
Me ramèneront vers toi
Toutes les maisons sages
Rangées avec soin
Le linge repassé dans les armoires
Les paniers où dorment la laine
Et les aiguilles à tricoter
Les meubles cirés
Pour la vaisselle des dimanches
Les tables bien mises
Les nappes brodées
Me ramèneront vers toi
Parce que tu as porté
Mes premières attentes
Qui te tendaient les bras
Parce que, fière, intriguée
Ou dépitée
Attendrie
Tu as été là
Quand j’ai tracé mes propres routes
Quand votre âme entendra ce poème en ce jour
Mon cœur usé aura tu son rythme pour toujours
Ma vie, aura paru si courte dans ce simple monde
Pas de regret mais le souvenir d’heures fécondes.
A mon mari chéri à qui j’ai partagé ma main,
A mes fils adorés qui sont mes cœurs d’airain,
A mes amis sans qui toute vie est vide d’amour,
Aux êtres que j’ai connus, je le pense sans détour.
Ma vie n’est qu’une parenthèse, la mort un passage
Vers l’inconnu où vivent une foule d’innombrables sages
Personnes aimées manqueront maintenant à mon cœur
Mais n’ayez ni larmes ni chagrin, je n’ai plus de peur.
Vous garderez de moi une étincelle de vie.
La tristesse d’un départ mais pas de revenir.
Dieu m’appelle, j’accours revoir mes chers disparus
L’extinction de mon souffle m’envoie vers l’inconnu.
La mort, fabuleux voyage dont personne ne revient
Renaissance devant l’éternel tel sera mon destin
Oublier ce bonheur des gens que j’ai aimés
Mais, existez, cherchez bonheur et félicité.
Je serai là, dans un repli caché de votre cœur
Murmure d’un ruisseau ou d’un oiseau chanteur
Dans le doux été, vous sentirez ce souffle léger
Cette caresse des souvenirs d’antan oubliés.
Je ne suis pas morte, mais sur l’autre rive du fleuve
Ne me dérangez pas, je patiente et m’abreuve,
J’attends que dans quinze ans ou une éternité
Qu’un à un, demain, vous veniez me retrouver.